Marc Horwitz
RetraiteLes pensions revues à la baisse
Financer l'assurance vieillesse est un casse-tête pour tous les gouvernements depuis trente ans. La loi Fillon ne fait pas de miracles et n'a pas trouvé mieux que réduire le niveau des pensions.
Pour pérenniser le système de répartition, la loi d'août 2003 a prévu que toutes les pensions de retraite (y compris celles des régimes spéciaux et le minimum vieillesse, c'est-à-dire le revenu minimal garanti par le régime général) seront désormais définitivement indexées sur l'évolution des prix à la consommation (hors tabac) et non plus sur l'évolution des salaires. Les différents régimes de retraite obligatoires vont faire là des économies substantielles, sinon suffisantes. Les Parlementaires ont, en revanche, considéré qu'il ne fallait pas alourdir les charges sociales des entreprises et des indépendants et il n'y aura pas pour eux de hausse des cotisations... dans l'immédiat: ce sera pour 2006 et seulement (pour l'instant!) pour les assurés du privé. Le taux de cotisation vieillesse restera inchangé dans la fonction publique, où il est de 7,85% à la charge des salariés. Il augmentera de 0,2 point pour les salariés du commerce et de l'industrie: un chiffre qui, dans l'esprit du gouvernement actuel, ne semble pas négociable. Dans notre pays pourtant, la retraite est une responsabilité «partagée» à trois: salariés, patronat, pouvoirs publics et chacun s'accorde pour dire que les paramètres de financement des retraites doivent être au centre du
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