Marie-Noëlle Delaby
Ressource en eauInquiétude en Lorraine
La Bonne source est à bout ! Menacée par une surexploitation persistante, la nappe du sud-ouest des Vosges perd chaque année près d’un million de mètres cubes d’eau. Et la tension monte entre élus, industriels et associations autour des solutions envisagées pour préserver la précieuse ressource.
Figurant parmi les principales ressources en eau souterraine de la Lorraine, la nappe GTI (grès du Trias inférieur) s’étend du bassin parisien, à l’ouest, au Luxembourg et à l’Allemagne, à l’est. Cette nappe, dite captive, circule entre deux couches de terrains imperméables. Ce qui préserve la qualité de l’eau, protégée de l’impact des activités de surface. Mais son alimentation, qui provient quasi uniquement des eaux de pluie tombant sur sa partie libre, là où les grès affleurent en surface, est très restreinte. Plusieurs milliers d’années sont nécessaires pour que l’eau tombée sur les grès atteigne la zone de Vittel (88). Or, chaque année, son niveau baisse en moyenne de 30 centimètres et pourrait chuter de 4 mètres d’ici à 2050, selon les scénarios d’une étude du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). « Nous sommes ici dans une région de forte exploitation commerciale des eaux », constate Philipe Vigouroux, hydrogéologue au BRGM. Dès les années 50, l’essor des activités d’embouteillage d’eaux minérales a entraîné la multiplication des forages, en particulier dans le sud-ouest
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