Viviane Cartairade
Résidences servicesUn type d’investissement, quatre publics
Comme toujours pour les produits à base d’immobilier, il n’existe pas « un » marché, mais des marchés locaux. En résidences services, il faut aussi prendre en compte le type de public visé… et les modes de commercialisation et de gestion.
La colère monte et les médias se font l’écho des luttes menées par les épargnants floués. Alors des professionnels, conscients des abus, s’organisent pour assainir le marché. Livres blancs et guides de bonnes pratiques se multiplient. L’Association nationale des conseillers financiers (Anacofi), par exemple, demande que soient sanctionnées les publicités mettant en avant un investissement locatif « sûr et rentable » , des revenus « garantis nets de charges et indexés », une « forte valorisation patrimoniale », « aucun souci de gestion », « l’assurance d’un revenu, que votre bien soit loué ou non », etc. C’est un début.
Et tous de mettre en avant que ce placement doit s’analyser comme un investissement commercial, dont le sous-jacent est certes immobilier, mais sujet aux aléas économiques. Pour être tenable économiquement, les loyers reversés aux investisseurs ne devraient pas dépasser 20 % du chiffre d’affaires d’un Ehpad, 50 % de celui d’une résidence étudiante et 35 % de celui des autres. Hors fonds de concours évidemment. Au-delà, c’est le modèle économique de l’exploitant qui est en cause.
Cette prise de conscience aboutira-t-elle à un assainissement du secteur ?
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