Morgan Bourven
Réparabilité de nos appareilsLe nouveau défi des fabricants
Produire des appareils électriques et électroniques solides et réparables, telle est aujourd’hui la promesse des constructeurs. Mais le chantier se révèle laborieux.
Une jeune fille slalome à vélo entre des montagnes de déchets. En voix off, on entend ce message : « Plus de six millions d’appareils électroménagers seront jetés en France cette année. Nous n’avons plus les moyens de jeter. Réparons. » Il ne s’agit pas d’une campagne de promotion de la loi antigaspillage, votée en décembre, mais d’une publicité diffusée par Darty à l’automne. Un choix audacieux pour ce leader de la distribution montrant que la réparation est devenue une tendance de fond. « Plus d’un client sur deux vient dans nos magasins acheter un produit à la suite d’une panne ; la proportion passe à 70 % pour le gros électroménager », explique Régis Koenig, en charge de la politique services de Fnac Darty, englobant notamment le service après-vente du groupe, qui gère plus d’un tiers des 7 millions de réparations réalisées en France chaque année. Parmi ces appareils hors service, combien d’entre eux pouvaient être réparés ? « Une grande partie », assure le directeur.
Un enjeu de fidélisation
Remplacer un équipement qui aurait pu être dépanné est un non-sens financier – une réparation coûte en moyenne 129 €, donc souvent moins cher que le produit lui-même – mais aussi écologique. « Si votre lave-linge tombe en panne au bout de cinq ans et que vous le réparez en
Article réservé aux abonnés
Abonnez-vous et accédez immédiatement à tout le contenu du site QueChoisir.org
Découvrir nos offresDéjà abonné ? Se connecter
Laurent Baubeste
Rédacteur technique