ENQUÊTE

Rénovation énergétiqueLe label RGE cherche un second souffle

Pour obtenir les aides à la rénovation énergétique, il faut confier ses travaux à une entreprise du bâtiment certifiée RGE. Or, seules un peu plus de 61 000 d’entre elles (sur 630 000) détiennent ce label. C’est le premier goulet d’étranglement…

Vous avez forcément vu ces trois lettres sur un véhicule utilitaire ou des plaquettes commerciales de sociétés du bâtiment : RGE. Au 1er janvier 2024, en France, un peu plus de 61 000 entreprises du secteur pouvaient se targuer d’un label RGE (pour « reconnu garant de l’environnement ») encore valide, selon l’Agence de la transition écologique (Ademe), qui l’a lancé en 2011. Elles l’obtiennent en respectant des critères administratifs, en formant au moins un de leurs salariés par site durant trois à cinq jours et, surtout, en se soumettant à des contrôles de chantiers durant les quatre ans que dure la certification. L’objectif est double : accompagner la montée en compétences des professionnels qui interviennent dans la rénovation énergétique et permettre aux particuliers de repérer ceux censés être les plus qualifiés.

Le sigle RGE n’est toutefois ni un rempart absolu contre la fraude ni un gage de qualité infaillible. « Sur les 19 000 chantiers audités en 2023, 80,6 % ne présentaient aucun écart avec la réglementation, détaille Éric Jost, directeur général de Qualibat, l’un des principaux organismes certificateurs RGE. Ce qui

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Fabrice Pouliquen

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