ENQUÊTE

Renault ScénicLe monospace qui dérape

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par Michel Ebran

Véhicule pratique et adulé par les familles, le Renault Scénic est victime se son succès. Plusieurs crises de qualité parfois graves entachent sa carrière.

Il y a un an, M. Vincent rentre à son domicile d'Aulnay-sous-Bois (93) quand la roue arrière gauche de son Scénic se bloque. La voiture part en toupie et termine en tonneau ! À 80 km/h, le drame est évité de justesse, mais le monospace bon pour la casse. L'expertise conclut à une rupture soudaine de l'amortisseur. Une défaillance surprenante sur une voiture récente. La famille Poitevin, de Saint-Martin-du-Fouilloux (49), a vécu la même avarie, le tonneau en moins, avec son Scénic diesel. D'autres cas ont été recensés par le réseau. Mais le constructeur, interrogé par Que Choisir depuis un an, conservait jusqu'à présent un silence poli. Aujourd'hui, le voile se lève. Dans L'Automobile magazine (n° 663), le constructeur s'explique : «En 1997, nous avons effectivement constaté une dérive de fabrication des amortisseurs arrière sur le Scénic. La chaîne de montage concernée a été affectée durant trois mois de fabrication seulement (sic !). Le fournisseur incriminé a été aussitôt déréférencé, et nous avons fait appel à un nouvel équipementier. Par la suite, nous n'avons eu connaissance que de trois cas de casse en garantie, que nous avons bien sûr pris en charge...» Que penser de l'attitude d'un constructeur qui, ayant identifié un problème grave en lien direct avec la

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