par Élisabeth Chesnais
Recyclage du verreC'est à moitié plein
Alors que le tri des bouteilles est entré dans les moeurs il y a bien longtemps, la France atteint à peine l'objectif de 60 % de verre recyclé fixé dans l'Union européenne quand les pays voisins sont à 90 %.
La collecte du verre ? « C'est ce qui marche le mieux en France en matière de tri sélectif des ordures ménagères », tous les spécialistes de la gestion des déchets sont unanimes sur ce point. Nous peinons pourtant à atteindre l'objectif minimal de 60 % de verre recyclé fixé par la directive européenne sur les déchets d'emballage, alors que l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique ou les Pays-Bas sont d'ores et déjà à 90 %, la Suède et la Suisse à 95 %.
Or, ce n'est pas le temps qui a manqué. La collecte des bouteilles a commencé bien avant que le tri sélectif des déchets entre dans les moeurs. En 1973, quand éclate le premier choc pétrolier, l'industrie verrière consomme des quantités astronomiques d'énergie. Ses coûts de combustible explosent, elle doit réagir.
Le verre usagé, parce qu'il fond à une température moins élevée que les matières premières vierges qu'il faut en outre extraire et transformer, permet de sérieuses économies d'énergie. Les industriels décident de le réutiliser. Mais le tri sélectif des ordures ménagères est inconnu, tout part à la poubelle et finit en décharge à ciel ouvert au moindre coût. Trier le verre ne va pas de soi. Pour récupérer cette manne, il faut frapper les esprits, donner au
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Élisabeth Chesnais
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