Élisabeth Chesnais
Recyclage des déchetsLes médicaments exonérés
Au lieu d'adhérer à Éco-emballages, l'industrie pharmaceutique organise elle-même la récupération de ses déchets. Les résultats se font attendre.
«Avant l'été, j'ai fait l'inventaire de mon armoire à pharmacie. Entre les allergies, les rhumes et les angines de mes deux enfants, il nous restait des sirops, certains non entamés, des flacons, des boîtes de cachets à moitié vides ou qui n'avaient pas servi. J'ai trié les médicaments non utilisés dans un sac, ceux qui étaient entamés dans un autre, les emballages vides dans un troisième. Je les ai rapportés à la pharmacie en expliquant comment j'avais trié. Peine perdue. Mes sacs ont tous été vidés dans le même seau. Je n'ai pas compris, j'étais persuadée que les médicaments neufs étaient redistribués par des associations et les emballages dirigés vers le recyclage.» La jeune maman qui nous tient ces propos paraît un peu dépitée, elle qui croyait faire oeuvre utile. Comme d'ailleurs la plupart des usagers qui rapportent leurs médicaments. D'après un sondage effectué à la demande de Cyclamed, le dispositif de collecte et d'élimination mis en place par la filière pharmaceutique, 86 % des personnes qui les rendent sont motivées par la redistribution humanitaire. Or, les chiffres risquent de les décevoir. D'année en année, la part du don se réduit. En 1995, à la mise en place du dispositif, elle représentait 22 % des quantités récupérées. En 2002, 4 %. Soit une
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