Fabienne Maleysson
RadioactivitéAlimentation à la sauce becquerel
Une norme internationale en projet prévoit de fixer à des niveaux très élevés la radioactivité admissible dans les aliments. Inacceptable !
Le contenu de nos assiettes dépend en partie de ses décisions et pourtant, il est largement méconnu du public. Le Codex Alimentarius est l'instance qui édicte les normes internationales en matière alimentaire. Ces dernières font référence en cas de conflit devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Son nom poussiéreux et peu familier colle bien à cet organe avant tout soucieux de la sacro-sainte liberté des échanges. Les décisions y sont prises par les représentants des États, mais, en pratique, les lobbyistes de tout poil ont largement voix au chapitre au sein des comités qui préparent les textes soumis au vote.
Objectif : développer le nucléaire civil
Témoin entre autres, la norme en préparation sur la radioactivité dans les aliments. Discrètement, le Codex a proposé un texte qui rendrait admissibles des seuils de radioactivité extrêmement élevés (voir encadré "législation"). Personne ne pourrait refuser la commercialisation de produits largement assaisonnés au césium 137 ou à l'uranium 235 pourvu qu'ils respectent ces normes très laxistes. À l'origine du projet, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). L'objectif de cette institution est de développer le nucléaire civil. D'où son souhait de faire édicter des seuils suffisamment
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