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Élisa Oudin
Plusieurs textes introduisant des assouplissements en matière d’urbanisme se révèlent inquiétants pour la protection du littoral. Les appétits des promoteurs à Saint-Malo viennent pourtant rappeler la fragilité dans laquelle se trouvent toujours les côtes.
Un littoral de 29 kilomètres de long, une dizaine de plages, 83 monuments historiques… L’ancienne cité corsaire de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), voisine de Cancale et de la baie du Mont-Saint-Michel, est emblématique de la richesse des rivages bretons… Et de leur fragilité ! Des promoteurs ont toujours des vues sur cette côte et deux séries de mesures, introduites par la loi Élan de novembre 2018 et la loi Essoc d’août 2018 (lire encadré), apportent des aménagements à la réglementation sur la protection du littoral. Alors qu’elle était jusqu’à présent interdite, le premier texte autorise une certaine constructibilité des dents creuses (les espaces vierges de toute construction entre deux villes ou villages, ndlr) en milieu d’habitat diffus, dans les communes en bord de mer. Le second lance une expérimentation visant à supprimer le rôle du commissaire enquêteur dans les enquêtes publiques menées sur les projets immobiliers. Ces dispositions ont fait l’effet d’une douche froide aux associations de riverains et de défense de l’environnement de Saint-Malo. Elles craignent, en effet, que cette nouvelle donne n’encourage une relance du « bétonnage » sur le rivage
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Élisa Oudin
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