ENQUÊTE

Protection du consommateurLe ciel s'assombrit

La réorganisation en cours de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) et la suppression annoncée du juge d'instruction se traduiront-elles par une moindre protection du consommateur et citoyen ? Certains le redoutent.

DGCCRF, un sigle imprononçable pourtant devenu familier aux oreilles du grand public. Il est vrai que cette administration, présente dans tous les départements (avec les DDCCRF), est notamment chargée de veiller à la loyauté des transactions entre professionnels et consommateurs. Ses cibles ? Les pratiques illégales visées par le code pénal et le code de la consommation (sanctionnées par une amende, voire la prison) : publicité mensongère, démarchage abusif, commercialisation de produits dangereux, mauvais affichage des prix... Des infractions que ses fonctionnaires traquent à la suite de plaintes de consommateurs, de leur propre initiative ou dans le cadre de plans de contrôles.

Fonte des effectifs

Mais le personnel de la DGCCRF a le blues ! « Nous étions une vraie police économique, commente un directeur départemental proche de la retraite. Au fil du temps, notre champ d'action s'est rétréci. En matière d'urbanisme commercial (implantation des grandes surfaces, ndlr), nous ne donnons plus que de temps en temps un avis. Même constat pour le contrôle des commandes publiques. Et voilà que, début 2010, nous devrons nous fondre

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Arnaud de Blauwe

Arnaud de Blauwe

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