ENQUÊTE

Professions libéralesQuel avenir pour leurs caisses de retraite ?

Pharmaciens, médecins, experts-comptables, professeurs de danse ou auteurs de bandes dessinées, la population très diversifiée des « libéraux » non-salariés cotise pour sa retraite auprès d’une douzaine de caisses spécialisées. L’État et la Sécurité sociale verraient d’un bon œil une fusion générale de ces caisses. Mais, dans leur très grande majorité, les intéressés refusent d’en entendre parler. Décryptage d’une partie à plusieurs milliards d’euros.

Il y avait quatre actifs pour un retraité en 1960. Nous en sommes à 1,7 et nous descendrons probablement à 1,5 en 2030. Le seul remède à l’effondrement des régimes de retraite est donc un cocktail de baisse des pensions (très peu), d’allongement de la durée de travail (beaucoup) et de hausse des cotisations (en proportions raisonnables). Le régime général d’assurance vieillesse des salariés a subi deux cures, en 2003 et en 2010. Les régimes complémentaires Agirc et Arcco ont suivi fin 2015. L’État a également durci le régime des fonctionnaires.

Restent les libéraux, pour lesquels il ne peut y avoir de grande réforme nationale : leurs régimes de retraite et d’invalidité sont organisés en silos, chacun cotisant pour sa branche. Il existe bien une Caisse nationale d’assurance vieillesse des professions libérales

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Erwan Seznec

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