Cédric Morin
Produits locauxDirectement du producteur au consommateur
S’approvisionner « directement chez le producteur », à la ferme, par le biais de réseaux associatifs, sur le Net... de plus en plus de consommateurs se laissent séduire par ce type de distribution sans intermédiaire censé nous faire consommer mieux, moins cher, dans le respect de l’environnement. Mais tout ce qui est « local » ou « régional » n’est pas d’or. Comment faire la part du vrai et du marketing parmi ces circuits courts qui tentent d’offrir une alternative à la toute-puissance des grandes surfaces ?
Dimanche matin sur le marché de Limours-en-Hurepoix (91). On se bouscule devant son étal. Acheminées en tracteur sur la place de la mairie, les carottes et pommes de terre sont fermes et terreuses. On les pèse sur une balance à poids et la note se calcule à l’ardoise. C’est le cas également, à quelques kilomètres de là, dans la petite ferme de Gometz-la-Ville où seul un panneau sur le portail laisse deviner que l’agriculteur pratique la vente dans sa grange : légumes, fruits cueillis le matin même, œufs extra-frais, poulets, pintades, confitures... Ce sont les derniers maraîchers d’un canton qui ravitaillait la nuit par les lignes du métro le ventre de Paris, il y a une cinquantaine d’années. Depuis, les halles parisiennes se sont installées à Rungis, le maïs et le colza ont remplacé les cultures maraîchères, mais
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