Elsa Abdoun
Produits alimentaires dangereuxÇa ne suit pas vraiment
Dans le secteur alimentaire, ces dernières années ont été marquées par plusieurs alertes sanitaires graves. Et notre enquête révèle que les procédures de rappel restent très perfectibles.
Pizzas Buitoni saupoudrées de bactéries Escherichia coli, chocolats Kinder fourrés aux salmonelles, sésame aspergé d’oxyde d’éthylène cancérogène… Les rappels de produits dangereux se sont multipliés ces dernières années. En France, on en dénombrait pas loin de 3 000 dans les 12 derniers mois, soit près de 8 par jour. Et tous les rayons sont concernés.
Nous avons analysé les alertes recensées sur le site public d’information des consommateurs Rappel.conso.gouv.fr durant les 10 premiers mois de son existence (entre mars et décembre 2021), en excluant celles relatives à l’oxyde d’éthylène car il s’agissait d’une crise d’ampleur inédite, non représentative de la situation habituelle. Le résultat de cet examen attentif ? Plus d’un tiers des rappels touchent la viande, 18 %, le lait et les produits laitiers, 10 %, les produits céréaliers et de boulangerie et 9 %, les poissons et les fruits de mer. Quant au danger, s’il est en majorité lié à la contamination par des agents pathogènes, il correspond aussi, fréquemment, à la présence de substances chimiques interdites ou décelées à des doses excessives, ou encore à celle de corps étrangers.
Si l’on en croit Rémy Slove, directeur de cabinet adjoint à la Direction générale de la
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Sandrine Girollet
Observatoire de la consommation