Erwan Seznec
Prix des sports d'hiverDes tarifs au sommet
Quand on aime, on ne compte pas. Persuadés de tenir une clientèle de passionnés, les professionnels de la montagne pratiquent des prix élevés. La saison est courte, il faut rentabiliser des investissements lourds. Quitte à frôler parfois la sortie de piste.
Chaque année, une épaisse couche d'autosatisfaction recouvre nos montagnes. À en croire les professionnels, nos massifs sont les plus beaux, nos stations les mieux équipées, nos pistes les mieux damées. La France dispose « d'un réseau de remontées mécaniques de premier rang mondial qui lui permet de proposer une offre de ski remarquable », alliée à « une géomorphologie très favorable à la pratique du ski alpin » et à « la configuration exceptionnelle du parc de remontées », écrit par exemple le député de Savoie, Vincent Rolland, dans son rapport de 2006 sur l'attractivité des stations de sport d'hiver. C'est à se demander pourquoi 90 % des Français ne partent quasiment jamais au ski. Peut-être à cause du prix ? Six jours à la montagne coûtent aujourd'hui 1 500 euros en moyenne pour un couple avec un enfant. Globalement, la clientèle semble résignée. Plutôt aisée, elle a admis, bon gré, mal gré, que le ski était cher. Il n'y a pourtant pas de fatalité. Un examen rapide des principaux postes de dépense montre que le blanc manteau de nos alpages recouvre quelques abus flagrants.
Tout doux sur la concurrence
À plus de 110 euros les six
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