Élisabeth Chesnais
Prix des jouetsIl y a bien eu entente !
Fabricants et distributeurs se sont bel et bien entendus pour fixer un prix unique du jouet, qui élimine la concurrence et pénalise les consommateurs.
En 2007 comme en 2006, Que Choisir a comparé les prix des jouets vendus au moment de Noël. Résultat, un alignement des prix, une sorte de politique du prix unique qui n'a pas lieu d'être. Sur l'ensemble des relevés effectués dans les catalogues de treize enseignes, aussi bien les hypermarchés que les magasins de quartier ou les grandes surfaces spécialisées, la différence de tarif relevait de l'exception alors qu'elle aurait dû être la règle. Soupçon d'entente sur les prix, avions-nous conclu. Autant dire que nous attendions avec impatience la décision du Conseil de la concurrence concernant le secteur de l'industrie du jouet. Elle a été rendue le 20 décembre dernier et confirme qu'il y a bien eu entente sur le prix des jouets de Noël.
La sanction la plus lourde concerne Carrefour, condamné à 27 millions d'euros d'amende et qui a aussitôt fait appel, mais c'est surtout affaire de circonstances. Le ministre de l'Économie avait en effet saisi le Conseil en 2005 en ciblant une opération commerciale de ce distributeur. Les perquisitions ont donc principalement concerné cette enseigne. Au final, les preuves indiscutables de l'entente sur les prix ont été réunies pour cinq fournisseurs, Goliath (25 000 euros d'amende), MegaBrands (240 000 euros ), Chicco (600 000 euros), Lego (1,6 million d'euros) et
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