Aude Le Gentil
Prix de l’eauLes particuliers boivent la tasse
Face à la nouvelle donne climatique, les agences de l’eau doivent financer toujours plus de missions. Toutefois, leurs moyens sont contraints et leurs recettes reposent de manière disproportionnée sur les citoyens.
Le 30 mars 2023, le président Emmanuel Macron dévoile le Plan Eau sur les bords du lac de Serre-Ponçon (Hautes-Alpes). Une carte postale écornée par la sécheresse de l’été 2022. Il liste une cinquantaine de mesures, fixe un objectif de réduction des prélèvements de 10 % en 2030 (un recul par rapport au cap précédent) et enrobe le tout avec 475 millions d’euros par an pour les six agences de l’eau françaises. Qui respirent. Mais le casse-tête du financement de la politique de l’eau n’est pas réglé. « C’est un premier pas », résume Thierry Burlot, président du comité de bassin Loire-Bretagne.
En réalité, ces moyens sont plutôt un correctif après des années d’austérité. Créées en 1964, les agences de l’eau subventionnent des projets contribuant à partager et à préserver la ressource, à travers des programmes d’interventions établis tous les six ans et abondés par les redevances que paient les usagers, du simple particulier au gros industriel, en fonction de leurs prélèvements et de leurs pollutions. Or, le programme actuel, qui couvre la période 2019-2024, est en baisse de 13 % par rapport au précédent, à 12,595 milliards d’euros. En parallèle, selon un rapport parlementaire sur l’adaptation de la politique de l’eau au défi climatique, les
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Marie Pellefigue