Aude Le Gentil
Prix de l'eauLes limites de la tarification progressive
Présentée comme un moyen de réduire la consommation et les inégalités, la tarification progressive n’est pas une solution miracle, préviennent les spécialistes.
Une annonce, et puis plus rien ? En mars 2023, en dévoilant son Plan Eau, le président Emmanuel Macron déclarait : « Il faut mettre en place une tarification progressive et responsabilisante de l’eau. » Dans la foulée, le gouvernement chargeait le Conseil économique, social et environnemental de formuler des recommandations en ce sens. Mais, en rendant son rapport, en novembre, le Cese est catégorique : « Les conditions d’une généralisation de la tarification progressive à l’ensemble des autorités organisatrices des services d’eau ne sont pas réunies. »
Du reste, cette facturation ne séduit pas les collectivités. D’après l’étude du Cese, 8 % des services publics d’eau la pratiquent. Si la métropole de Lyon franchira le pas en 2025, rejoignant Dunkerque, Montpellier ou encore Libourne, celles de Bordeaux et Grenoble ont fait marche arrière. La raison ? « La tarification progressive peut virer à la fausse bonne idée », explique l’économiste Alexandre Mayol, auteur d’une thèse sur le sujet.
Propice à la sobriété
Sur le papier, l’idée est pourtant attrayante. Elle consiste à facturer l’eau de plus en plus cher à mesure qu’elle est utilisée. Le prix est faible pour les premiers mètres cubes, puis augmente par tranches. Objectifs : encourager les économies, pénaliser les
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Marie Pellefigue