Élisabeth Chesnais
Prix de l'eauDes élus à l'assaut des abus
Une baisse de 23 % à Saint-Étienne, une remunicipalisation votée à Paris, Veolia et la Lyonnaise des eaux obligés de casser les prix... Après des années de surfacturation, le marché de l'eau connaît une vague de renégociations à l'initiative de maires décidés à baisser les tarifs.
En cours de contrat, 1 € de moins sur le prix du mètre cube, un record ! Élu en 2008, le maire de Saint-Étienne, Maurice Vincent, peut se féliciter du bras de fer entamé avec son prestataire, Veolia. « La baisse du prix de l'eau, c'était un engagement de campagne. Dans notre ville, c'est un dossier très polémique depuis 1992. Le maire de l'époque avait abandonné la régie au profit de la Stéphanoise des eaux, détenue à 50/50 par la Lyonnaise et la Générale des eaux (devenue, depuis, Veolia, ndlr). Il avait parlé de "contrat du siècle". En réalité, on a eu le prix au mètre cube le plus élevé de France pour une grande ville ! Renégocier le contrat dès mon élection était une priorité. J'ai créé deux groupes de travail, l'un sur un retour en régie immédiat, l'autre sur une renégociation dans le cadre de la clause de révision quinquennale. Passer en régie permettait de descendre le prix du mètre cube de 4,39 € à 3,20 €, mais casser le contrat en cours risquait de nous imposer de lourdes indemnités. Nous avons donc négocié des avenants avec Veolia. Le prix du mètre cube passe à 3,33 € pour les
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