Dr Philippe Foucras
Prévention cardiovasculaireCe que valent vraiment les statines
Près de 35 ans après leur apparition sur le marché, 10 ans après les controverses sur leur efficacité pour réduire le risque cardiovasculaire, il est apparu que les statines, des anticholestérols, ne présentent qu’un intérêt modeste.
La première statine, la simvastatine (Zocor), est commercialisée en France en 1989, suivie de la pravastatine (Elisor) 2 ans plus tard. Ces traitements de l’excès de cholestérol (hypolipémiants) visent en particulier le « mauvais » cholestérol, le LDL, censé se déposer dans les artères pour former la fameuse plaque d’athérome et provoquer infarctus, accidents vasculaires cérébraux et décès. Ces deux molécules signent le début d’une longue liste de statines commercialisées par la suite pour occuper leur part du marché : atorvastatine, cérivastatine, fluvastatine, pitavastatine, rosuvastatine.
L’euphorie médicale
Au départ, les essais cliniques se multiplient afin de démontrer la « remarquable » efficacité des statines pour diminuer les accidents vasculaires et les décès. En même temps, les sociétés savantes cardiologiques – états-uniennes, européennes et françaises – émettent des recommandations permettant de décider qui doit recevoir ou non des statines. « The lower, the better » (plus c’est bas, mieux c’est), affirment les experts médicaux internationaux à propos du taux de LDL cholestérol.
« Les statines sont vraiment les meilleurs médicaments que l’on
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