Michel Ebran
Prêt-à-porterL'éthique n'est pas à la mode
Et si nos vêtements puaient la sueur ? Les délocalisations massives vers l'Asie génèrent des conditions de travail déplorables dans le textile et de lourdes nuisances environnementales. L'UFC-Que Choisir a enquêté sur la productions des vêtements vendus par les principales enseignes spécialisées. Rien de glorieux.
« Pendant qu'on se promène, l'enfant, pour cinq francs la semaine, vient broder des survêts, pour l'homme blanc qui golfe en voiturette...» La chanson de Francis Cabrel Sale temps sur la planète ne résume malheureusement que trop bien la problématique de l'industrie textile. Au cours de ces dernières années, le prix des vêtements a chuté et le rythme des collections s'est accéléré. Neuf associations de consommateurs européennes, dont l'UFC-Que Choisir (1), ont souhaité en savoir plus sur les conditions sociales et environnementales de production des vêtements commercialisés par trente-cinq enseignes spécialisées, implantées en Europe. Toutes ces marques, dont treize sont très présentes en France (2), sont des groupes sans usines qui ont recours à des fournisseurs de pays émergents. L'analyse de leurs rapports de développement durable, comme des politiques qu'elles ont mises en place pour garantir des conditions morales de production chez leurs sous-traitants (visites et audits d'usines, partenariats avec des ONG, référencement de produits équitables et/ou bio, etc.), se révèle accablante.
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Cédric Morin