ENQUÊTE

Prélèvement automatiqueLe denier du compte

Incités plus ou moins fortement à payer par prélèvement automatique, les clients ne sont pas toujours gagnants. En cause, les banques, qui facturent des frais en cas d'annulation du prélèvement, quand elles ne paient pas des créanciers sans en avoir reçu l'autorisation.

En 1955, EDF-GDF innovait en proposant à ses clients d'autoriser leurs banques à puiser dans leurs comptes pour payer directement les factures d'électricité et de gaz. Une facilité offerte à l'abonné, qui n'avait plus à renvoyer ni chèque ni titre interbancaire de paiement (Tip) signé. À l'usage, il est vite apparu que ce mode de paiement soulage avant tout... le créancier.

Méthode musclée

Chez France Télécom, on reconnaît que le prélèvement automatique évite un grand nombre d'impayés et permet de recevoir des règlements à dates fixes, sans retard. Des avantages tels que certaines sociétés incitent plus ou moins fortement leurs clients à payer par ce moyen. D'ailleurs, du côté des opérateurs de téléphonie mobile, jusqu'à il y a peu, seul le prélèvement était admis. Mais, en 1999, la Commission des clauses abusives a recommandé que «soit éliminée des contrats la clause visant à imposer le prélèvement automatique sur compte bancaire comme unique moyen de paiement». Depuis, les trois opérateurs respectent cette décision. Toutefois, SFR et Orange ont trouvé la parade pour inciter leurs abonnés à continuer d'utiliser

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Virginie Bourgeois

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