Plats cuisinésSurprises sur la balance

Emplois du temps resserrés, perte de savoir-­faire culinaire, désertion des restaurants de quartier par des salariés au pouvoir d’achat en berne… les plats cuisinés ont le vent en poupe. Mais entre leurs intitulés ronflants et la réalité, le fossé est parfois béant. Nous avons soumis 18 plats des rayons surgelé, frais et ambiant à deux examens simples mais révélateurs. Celui de la photo après réchauffage est sans pitié, les photographes spécialisés usant de ruses de Sioux pour faire paraître les plats plus appétissants.

Autre épreuve pour nos 18 plats : celle de la pesée. Premier constat, la sauce et les féculents en occupent souvent la majeure partie. Plus étonnant, les pourcentages indiqués par les listes d’ingrédients ne se vérifient pas à tous les coups, et quand il y a une différence, c’est toujours en faveur des industriels (ils indiquent davantage de légumes, poisson ou viande et moins de féculents ou sauce). Enfin, les méthodes d’étiquetage sont hétérogènes et ne permettent pas la comparaison (voir encadré).

« Pour faire leur choix, les personnes ne regardent que les calories, or cela ne renseigne que partiellement, prévient Caroline Rio, diététicienne à Paris. Entre des lasagnes chèvre-épinards et des lasagnes bolognaises