Yves Martin
Pièces de carrosserieLe coût d’un monopole
S’il est possible d’acheter ses pneus ailleurs que chez un représentant du constructeur, trouver une aile neuve dans un centre auto est impossible. En effet, la France résiste toujours à la libéralisation de ce marché très lucratif pour les fabricants automobiles.
Aile froissée, pare-chocs abîmé, portière enfoncée… que l’automobiliste qui n’a jamais connu l’une de ces mésaventures lève le doigt ! Réparer, ou faire réparer, une carrosserie est monnaie courante. Avec un parc roulant d’un peu plus de 31 millions de véhicules dans l’Hexagone, on imagine facilement ce que cela peut représenter en termes de profit. Le marché de rechange des pièces de carrosserie a ainsi rapporté 3,6 milliards d’euros en 2009 (14 milliards pour le marché global des pièces de rechange). En outre, selon le SRA1, le coût de la pièce elle-même constitue 47,3 % du montant total d’une réparation de carrosserie. Une manne financière non négligeable qui atterrit, pour la plus grande partie, dans les poches des constructeurs automobiles. Et pour cause, en France, ces derniers, sous couvert de la protection des dessins et modèles, détiennent le marché de la pièce de rechange pour la carrosserie. En clair, ils décident qui fabrique quoi, quel produit sera vendu et dans quelles conditions. Tirant ainsi toutes les ficelles de la conception, de la production, de la distribution et de la vente, les constructeurs monopolisent ce marché.
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Édouard Barreiro