Fabrice Pouliquen
PFAS dans l’eauLa technologie ne règle pas tout
Les collectivités auront bien du mal à éliminer les PFAS de l’eau. Les techniques de traitement ont toutes leurs limites et feront flamber les factures. Une impasse ?
Le 6 décembre 2024, Atlantic’eau devait inaugurer une nouvelle unité de production d’eau potable, mise en service sur le site de Nort-sur-Erdre, à 25 km de Nantes (Loire-Atlantique). L’événement a été reporté sine die. La raison ? La découverte de deux molécules préoccupantes, le 1,4-dioxane (1) et le TFA, dans les quatre puits alimentant l’usine. Deux de plus ! Car, quelques années plus tôt, le syndicat mixte, chargé d’approvisionner en eau 145 communes rurales du département, avait déjà trouvé dans ses captages des concentrations élevées d’ESA-métolachlore (un résidu d’herbicide) et du chlorothalonil R471811 (un métabolite d’un fongicide interdit).
C’est notamment afin de remédier à ce problème que 6,5 millions d’euros ont été investis dans la modernisation de la station. Dont environ 1,7 million dans un dispositif amélioré de traitement de l’eau par charbon actif. Les usines d’eau potable utilisent souvent ce matériau poreux pour fixer les micropolluants présents dans l’eau. « D’un charbon actif classique, nous sommes passés à du micrograin, plus efficace sur les deux métabolites détectés, explique Mickaël Derangeon, vice-président en charge de la sécurité sanitaire à Atlantic’eau. Et ça marche : leurs taux dans nos eaux sont aujourd’hui très faibles. »
Des traitements
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Mélanie Marchais
Rédactrice technique