Fabienne Maleysson
PesticidesLes raisins n'ont pas la patate
L'épidémie de mildiou de l'été dernier a conduit à des épandages massifs de fongicides. Les pommes de terre que nous avons analysées n'en gardent pas trace, contrairement aux raisins.
Pas trop chaud le jour, pas trop froid la nuit et surtout très, très humide : l'été pourri que nous avons vécu en 2007 réunissait toutes les conditions pour une épidémie exceptionnelle de mildiou. Ça n'a pas loupé. De mémoire de patate, on n'avait jamais vu ça. Dès le mois de mai, les services de protection des végétaux alertent les cultivateurs. Mais, fin juin, les stocks de fongicides (1) sont épuisés. Le ministère de l'Agriculture accepte en urgence l'usage de produits utilisés d'ordinaire uniquement sur le raisin. Cela ne suffit pas. Tout le territoire est plus ou moins touché et dans certaines régions, comme le Nord-Pas-de-Calais ou le Centre, les récoltes sont compromises. En outre, mi-juillet, comme les viticulteurs traitent également leurs vignes, la pénurie pointe à nouveau le bout de son nez. Le ministère autorise alors l'importation de produits en provenance d'autres États membres de l'Union européenne, mais avec les mêmes substances actives que ceux habituellement employés. Il permet aussi la mise sur le marché de plusieurs substances en cours d'homologation. Au total, des quantités considérables de fongicides ont été répandues tout l'été sur les vignes et les champs de pommes de terre : moitié plus que d'habitude ou presque, selon
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Claire Garnier
Rédactrice technique