Micaëlla Moran
Perte d'autonomieIntermède pour les aidants
Ils sont 4 millions d’aidants, conjoint, enfants, proches, bénévoles, mobilisés quotidiennement auprès de personnes malades, handicapées ou âgées. Eux aussi ont bien le droit de souffler de temps en temps. et ce serait possible, s’ils pouvaient déléguer momentanément leur tâche à des « remplaçants » qualifiés et dignes de confiance. Des initiatives en ce sens, expérimentées dans le cadre du troisième Plan alzheimer, font lentement leur chemin chez nous. Trop lentement.
Les aidants sont précieux. Ils sont le pilier de la prise en charge à domicile des personnes malades, handicapées ou âgées ; sans eux, rien ne serait possible. Ils sont précieux, mais fragiles. Qu’il s’agisse des enfants, du conjoint ou parent de la personne malade, ils doivent lui consacrer beaucoup de temps, de l’ordre de six heures trente par jour en moyenne et beaucoup d’énergie. Cela se fait souvent au détriment de leur propre santé ou de leur vie professionnelle, qu’ils doivent alors aménager. Cela revient en boucle, comme un leitmotiv, dans les discours et les colloques : il faut aider les aidants, les soulager de leur lourde tâche, en leur permettant de connaître un moment de répit afin de prendre soin d’eux. Oui, mais comment ? La plupart du temps, le répit proposé consiste en groupes de paroles, sorties culturelles ou prise en charge du malade quelques
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