Micaëlla Moran
Personnes âgéesRégime minceur
L'allocation personnalisée d'autonomie (Apa) n'est plus attribuée aussi généreusement et les budgets consacrés au secteur des personnes âgées fondent. Désolant car il y a urgence.
Le succès rencontré par l'Allocation personnalisée d'autonomie (Apa) peut être envisagé de deux façons. Soit il faut s'en réjouir, car preuve est faite qu'elle répondait à un réel besoin et corrigeait les insuffisances de son prédécesseur, la Prestation spécifique dépendance (PSD). Soit il convient de s'en effrayer, au vu de son coût. Cette dernière hypothèse a prévalu. Pour Hubert Falco, secrétaire d'État aux Personnes âgées, «on a trop fait rêver les gens avec l'Apa». Adieu donc la politique du troisième âge d'envergure qui commençait enfin à poindre le nez! L'Apa a été revue et corrigée à la baisse (QC n°404, p.8).
Ainsi fonds, fonds, fonds
Apparemment, cela s'est fait «dans l'urgence et un climat alarmiste», selon plusieurs députés, et sans que les parlementaires disposent des chiffres officiels sur son coût réel. Le gouvernement devait dresser un bilan de l'application de l'Apa devant le Parlement en juin dernier (nombre de bénéficiaires et d'emplois créés, coût...), mais la nouvelle loi a été adoptée fin mars ! Une précipitation qui s'expliquerait par la nécessité pour les départements de voter leur budget (et leur fiscalité locale) à cette date. À l'occasion du débat à l'Assemblée nationale, certains parlementaires n'ont tout de même pas
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