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Anne-Sophie Stamane
La concentration de la fabrication de médicaments sur quelques sites pose un problème de santé publique. Le moindre incident sur une chaîne de production peut tarir l’approvisionnement mondial.
« Les ruptures de stock, c’est un casse-tête quotidien. » Pour ne pas laisser sa clientèle en plan, Raphaëlle Nicolaï, pharmacienne à Marseille (13), jongle en permanence. « Par exemple, nous n’avions plus de Lysanxia en gouttes, un anxiolytique courant. On l’a délivré sous une autre forme, en comprimés. » Quand la substitution d’une spécialité n’est pas possible, « j’appelle les pharmacies voisines. Si elles ont le produit, je me déplace pour le récupérer. » Parfois, pas le choix, il faut changer de molécule et donc déranger le médecin prescripteur, seul à pouvoir faire une nouvelle ordonnance. « Pour les vaccins, poursuit Raphaëlle Nicolaï, on peut renvoyer vers les centres de vaccination. » Plus rarement, les malades repartent sans solution, priés d’aller ailleurs.
Les ruptures de stock de médicaments ne datent pas d’hier. Mais leur ampleur est inédite : 44 en 2008, contre 538 en 2017. « C’est un véritable problème de santé publique », s’inquiète Carine Wolf-Thal, présidente du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens. Les hôpitaux ne sont pas épargnés. « Nous avons plusieurs dizaines de produits en rupture de stock permanente », déplore le Pr Alain Astier, pharmacien à l’hôpital Henri-Mondor (Créteil, 94). Les trois
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