ENQUÊTE

Pénurie d'eauTrois solutions en débat

Qu’il s’agisse de la gestion des eaux pluviales, des retenues d’eau ou de l’alimentation de crise en eau potable, le réchauffement climatique impose de s’adapter rapidement.

1. Eaux pluviales • Les ­déconnecter des réseaux d’assainissement

« La déconnexion des eaux pluviales du système d’assainissement doit devenir une évidence. Il faut recréer de la nature en ville, pour que les eaux de pluie propres s’infiltrent et rechargent les nappes, assure Laurent Roy, de l’agence Rhône Méditerranée Corse. Actuellement, elles ruissellent sur des surfaces imperméables et s’y chargent en polluants, puis elles rejoignent le réseau de traitement avant d’être rejetées dans les rivières et de les contaminer, c’est absurde. » Le Douaisis (Nord) s’emploie depuis une vingtaine d’années à cette gestion durable des eaux pluviales. Face à la saturation des réseaux d’assainissement qui avait provoqué cinq inondations en cinq ans dans le même quartier, il fallait trouver une solution pérenne. La communauté d’agglomération décide alors de déconnecter les eaux pluviales des dispositifs des eaux usées et de les faire évacuer au plus près de leur point de chute. Cette stratégie s’applique, depuis, à chaque reconfiguration de la voirie, d’un espace urbain ou d’une nouvelle opération d’urbanisation. Selon le contexte, les eaux de pluie pénètrent directement dans les sols ou elles sont dirigées vers un exutoire de proximité qui réduit leur vitesse d’écoulement.

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Élisabeth Chesnais

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