ENQUÊTE

Pêche durableDes poissons mal étiquetés et trop peu durables

Les produits de la mer proposés à la vente doivent être accompagnés d’un étiquetage indiquant leurs noms commercial et scientifique, ainsi que la méthode de production (pêche ou élevage) et, le cas échéant, la zone et l’engin de pêche. Dans la réalité, cet étiquetage est souvent incomplet, ne permettant pas au consommateur de faire son choix en connaissance de cause. Et quand les informations sont présentes, elles montrent que trop peu de poissons et crustacés sont pêchés durablement.

Les poissons de fond sous pression

Ils cumulent les facteurs aggravants : capture au chalut de fond, quotas trop élevés dans des zones de pêche très exploitées et cycles de reproduction plus longs que les petites espèces pélagiques.

Étiquetage : on noie le poisson !

La réglementation sur l’étiquetage des poissons dans les commerces, la plus stricte du monde, est en vigueur depuis le 1er janvier 2014. Or, beaucoup trop de points de vente ne respectent toujours pas la loi, puisque les étiquettes ne répondent pas aux exigences – nous le soulignions déjà dans notre enquête précédente. Dommage, car elles doivent comporter des informations intéressantes, que le consommateur peut apprendre à décrypter. Ainsi, le planisphère des zones de pêche de l’Organisation des nations unies pour ­l’alimentation et l’agriculture (FAO), qui permet de

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Sandrine Girollet

Sandrine Girollet

Observatoire de la consommation

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