Paysage audiovisuelNuages sur la TNT

Lancée en mars 2005, la télévision numérique terrestre (TNT), qui offre 18 chaînes « nationales » libres d'accès (les « historiques » + Gulli, W9, NT1, BFM-TV, i-Télé...) et quelques locales, couvre désormais près de 85 % de la population. Une étape importante vient d'être franchie avec sa mise en service dans les grandes métropoles du Nord et de l'Est. « Dans ces régions frontalières, il a fallu trouver un accord avec les Belges, les Luxembourgeois et les Allemands pour que leurs émetteurs ne viennent pas brouiller la diffusion, ce qui a pris du temps », explique Alain Méar, l'un des neuf sages du CSA (Conseil supérieur de l'audiovisuel). Et la TNT, si décriée avant son lancement mais aujourd'hui reconnue comme étant un beau succès, reste l'un des gros dossiers de l'institution. Avec, pour feuille de route, la loi du 5 mars 2007 relative à la télévision du futur : « Le plus facile a été fait, admet Alain Méar. Jusqu'à présent on a pris l'autoroute. Maintenant, il va falloir emprunter les départementales. » Bref, des nuages, prévisibles et inévitables, s'avancent dans le ciel de la TNT.

À partir de mars 2008, le signal analogique, le mode de diffusion « historique » de la télévision, va s'éteindre progressivement dans les zones couvertes par le numérique. Le basculement complet sur toute la