ENQUÊTE

Partenariats public-privéGrands stades, grandes déconvenues

Avec l’Euro de foot 2016 en vue, plusieurs villes ont adopté un partenariat public-privé pour reconstruire ou rénover leur stade. Les contribuables n’ont pas fini de payer.

Nice

La chambre régionale des comptes a rendu en juin 2015 un rapport très critique. La police judiciaire a mené des perquisitions à la mairie de Nice à la même époque, et l’enquête est en cours. Le coût de l’équipement inauguré en 2011 atteindra 400 millions d’euros à l’issue des 30 ans du contrat. La redevance touchée par l’exploitant, Nice Eco Stadium (NES), fluctue entre 10 et 15 millions d’euros par an. Tous les aléas sportifs susceptibles de peser sur les recettes sont supportés par la ville. La fréquentation des matchs a été surévaluée, le taux de remplissage est de 55 % sur la dernière saison. Les recettes annexes ne sont pas au rendez-vous. Le consortium Nice Eco Stadium, selon la chambre régionale des comptes, n’est absolument pas incité par le contrat à faire tourner l’équipement. En 4 ans, il n’y a eu aucun concert au stade. NES n’en a pas besoin : la redevance suffit à l’enrichir.

Marseille

La rénovation du stade Vélodrome de Marseille a coûté 268 millions d’euros. Le consortium privé Arema apporte 105 millions, les collectivités, 130 millions (41 millions pour la ville). Le budget doit être bouclé par la vente des programmes immobiliers annexes, mais on ignore qui paiera si ces programmes rapportent moins que prévu. La

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Erwan Seznec

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