Pare-soleil tueur

Sécurité : Cet été, deux bébés victimes d'un produit mal conçu

Quoi de plus banal qu'un pare-soleil que l'on fixe sur les vitres latérales arrière de sa voiture pour protéger ses enfants des rayons du soleil. En plus, ceux d'aujourd'hui sous forme de tête de nounours, de chat ou avec des personnages de dessin animé imprimés dessus, plaisent. Trop peut-être. Car, cet été, cet objet tout simple a fait deux victimes. Un bébé de quinze mois est décédé le 15 juillet après avoir avalé une des ventouses du pare-soleil (marque Pelletier, du groupe Sensemat Equipements) qui équipait la voiture de ses parents. Le drame s'est déroulé sur l'autoroute A 6, à la hauteur de la commune de Fleurville, en Saône-et-Loire. Le petit Paul, solidement attaché sur son siège auto, a arraché et avalé une des ventouses d'un pare-soleil fixé à la vitre de la portière arrière. Son père s'est aussitôt arrêté et, avec l'aide d'un autre automobiliste, a pratiqué un massage cardiaque. Prévenus, les pompiers ont pu récupérer la petite ventouse avant de conduire le bébé à l'hôpital de Mâcon. Son état s'étant aggravé, il a été transféré dans un hôpital de Lyon où il est décédé.

Aucune réglementation n'est prévue

Malheureux concours de circonstances. Sauf qu'un second témoignage, moins tragique celui-là, accuse une nouvelle fois les pare-soleil auto. Le 9 juillet, un accident similaire avait bien failli arriver sur la même autoroute. Lors d'un arrêt dans une station-service à la sortie d'Auxerre, Baudouin, douze