Parcs naturels régionauxLe bonheur des élus

Résolument hostiles à toute idée de parc national sur leur territoire, les élus locaux raffolent en revanche d'un autre type d'aménagement, le parc naturel régional (PNR). Du Nord au Sud, d'Est en Ouest, c'est la frénésie. Alors qu'ils ont été inventés sept ans après les parcs nationaux, ils couvrent déjà 12% du territoire quand les premiers doivent se contenter de 0,66 %. Au nombre de huit en 1970, vingt et un en 1980, les voilà quarante ! Mieux encore, l'enthousiasme des élus locaux ne se dément pas, les candidatures affluent. Partout, c'est la course au PNR. La Sologne, le golfe du Morbihan, les Ardennes, les Alpilles, la Narbonnaise, le plateau de Millevaches sont sur les rangs. L'Ariège, qui s'était farouchement opposée à la création d'un parc national dans le Couseran, y réfléchit.

Ni contrainte ni obligation

Un enthousiasme qui s'explique facilement. Contrairement aux parcs nationaux, les parcs naturels régionaux n'entraînent aucune contrainte ni aucune obligation en matière de protection de la nature. En outre, les élus locaux les gèrent directement, conservent la haute main sur leurs territoires et fixent la fonction dévolue au parc. Leur création, en effet, repose sur les conseils régionaux. Ils élaborent une charte