ENQUÊTE

PackagingPas de quoi s'emballer

Toujours plus beaux, toujours plus pratiques, les emballages se perfectionnent. Des « progrès » qui se paient parfois à prix d'or.

C'est la vedette du linéaire des huiles. Avec sa bouteille en plastique vert pomme, Fleur de colza (Lesieur) attire irrésistiblement les regards. D'autant qu'elle revendique en grosses lettres sa richesse en oméga 3 et son mode d'obtention en « première pression raffinée ». Cela justifie-t-il pour autant un prix au litre de 1,92 euros, alors que sa rivale, la n° 1 de Carrefour, installée sur l'étagère inférieure, est proposée à 0,86 euro ? Sûrement pas, si l'on regarde en détail la composition des deux produits : 100 % huile de colza, et rien d'autre ! Restent les deux caractéristiques dont se targue le produit Lesieur : là aussi, de simples arguments marketing. D'abord, parce que toute huile de colza est naturellement riche en oméga 3. C'est même son principal atout sur le plan nutritionnel. Quant à la mention « première pression », habituellement réservée à l'huile d'olive vierge, elle signifie simplement qu'il n'y a pas d'ajout d'huile extraite du tourteau par solvant. Un bénéfice bien mince dans la mesure où, première pression ou pas, l'huile de colza devra de toute façon être raffinée (un ensemble d'opérations chimiques complexes) pour lui faire perdre son amertume et son caractère trouble.

L'habit fait le moine

Et pourtant, le produit se vend bien. Alors que, des associations de consommateurs au ministre de

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Florence Humbert

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