
Perrine Vennetier
Cinq, dix, quinze, voire vingt médicaments par jour, tel est le lot de beaucoup de personnes âgées. Un mal nécessaire ? Pas vraiment. Des traitements inappropriés pourraient être supprimés.
« Quand je prépare les piluliers des personnes âgées, je suis affolée par la quantité de comprimés que je dois mettre dans chaque case », témoigne Véronique Taille, infirmière à Salon-de-Provence (13). Entre les années 70 et 90, le nombre de boîtes de médicaments pour les femmes de 85 ans a été multiplié par trois. Aujourd’hui, prendre plus de dix molécules par jour n’a rien d’exceptionnel. Dans une certaine mesure, cette « polymédication » est justifiée. De nombreuses pathologies coexistent : diabète, insuffisance cardiaque, suites d’infarctus du myocarde, arthrose, bronchite chronique (BPCO), etc. Et les traitements correspondants s’accumulent. Mais parfois au détriment du patient.
Avec l’âge, l’évolution de l’état de santé et l’empilement des traitements, certains médicaments deviennent plus délétères que bénéfiques. La personne âgée est plus fragile et donc plus sujette aux effets indésirables, qui font aussi plus de dégâts. Les troubles provoqués par les médicaments seraient ainsi responsables de 20 % des hospitalisations chez les octogénaires. En gériatrie, 11 à 30 % des cas de troubles cognitifs semblent liés aux médicaments. Dans certaines situations, des
Abonnez-vous et accédez immédiatement à tout le contenu du site QueChoisir.org
Découvrir nos offresDéjà abonné ? Se connecter
Perrine Vennetier
Isabelle Bourcier
Observatoire de la consommation
La force d'une association tient à ses adhérents ! Aujourd'hui plus que jamais, nous comptons sur votre soutien. Nous soutenir
Recevez gratuitement notre newsletter hebdomadaire ! Actus, tests, enquêtes réalisés par des experts. En savoir plus