OpticiensÀ la traîne sur le 100 % santé

Notre enquête inédite auprès de 917 opticiens sur le territoire métropolitain montre que les professionnels traînent des pieds pour respecter la réglementation. Ainsi, 27 % de ceux auxquels des bénévoles de nos associations locales ont demandé un devis, sur la base d’une ordonnance de verres correcteurs, ont omis de faire figurer une offre 100 % santé (ou « reste à charge zéro ») sur le document délivré. C’est pourtant une obligation stricte depuis le 1^er janvier 2020, quand la réforme du même nom est entrée en vigueur pour l’optique. La pandémie n’explique pas tout. Certes, l’accueil en magasin a été perturbé. ­L’essayage des montures nécessite toujours des mesures d’hygiène chronophages. Mais nous avons laissé le temps aux opticiens de se mettre à la page. Et a contrario, 73 % d’entre eux se plient aux nouvelles règles de rédaction des devis. Les enseignes les plus vertueuses sont Générale d’optique, positionnée sur l’entrée de gamme, et le réseau mutualiste Écouter Voir (lire le tableau). Les deux sont présentes dans toute la France.

Des tarifs plafonnés

Or il n’y a pas de raison qu’une part significative des opticiens prive sa clientèle d’informations utiles pour se décider. D’autant que le 100 % santé change la donne en matière de coûts. Il ouvre la possibilité