Anne-Sophie Stamane
OphtalmologistesLa pénurie saute aux yeux
D’ici à 2025, on comptera environ 2 000 ophtalmologistes de moins en France. Dans certaines régions, les manques sont déjà criants.
Selon l’endroit où l’on vit, prendre soin de ses yeux peut être facile ou devenir un véritable cauchemar. À Paris et sur la Côte d’Azur, les rendez-vous sont la plupart du temps accordés dans des délais raisonnables. Dans d’autres régions, moins bien loties, les habitants n’ont pas d’autre choix que de déployer des trésors d’imagination pour réduire l’attente. Jusqu’à, parfois, profiter des vacances pour programmer une consultation. C’est le cas d’Édith Coyaud. Mayennaise depuis deux ans, elle prend rendez-vous sur ses congés chez son ancien ophtalmologiste, en banlieue parisienne : « Le délai est de quinze jours, alors que chez moi, il faut attendre six à neuf mois, y compris à l’hôpital », précise-t-elle. Thierry Botrel, qui vit près de Pau, dans les Pyrénées-Atlantiques, se plie à l’exercice chaque année. Pour ses filles, il voit un ophtalmologiste pendant l’été à Manosque (Alpes-de-Haute-Provence) : « Le délai y est de trois semaines au maximum. À Pau, il faut s’y prendre un an à l’avance, et les ophtalmologistes, débordés, n’acceptent plus de nouveaux patients. Les secrétaires orientent les gens sur Biarritz, à 130 km de là. » C’est à la suite de l’annulation, par son ophtalmologiste de Lannion (Côtes-d’Armor), d’un rendez-vous laborieusement obtenu huit mois plus tôt qu’Olivier Dubuisson a eu la
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