Ondes électromagnétiquesUn champ d'incertitudes

Il y a pire que la pollution électromagnétique : la pollution du débat sur les ondes électromagnétiques. En toile de fond, des experts à l'image écornée : seuls 48 % des Français leur font confiance, le niveau le plus bas parmi toutes les thématiques concernant les effets de l'environnement sur la santé (1). Une méfiance que l'on comprend mieux au vu du tableau brossé par Martine Hours, présidente du conseil scientifique de la Fondation santé radiofréquences (2) en ouverture d'un colloque organisé l'automne dernier par cet organisme. « En France, les équipes de recherche sur les relations entre la santé et l'exposition aux radiofréquences se sont longtemps comptées sur les doigts des deux mains. Cette situation a eu pour effet deux dérives : la recherche s'est développée de façon très restreinte dans des équipes très pointues, mais entre lesquelles ne sont apparues ni compétition ni controverse ; et elle a eu pour financeurs les seuls intéressés à la question qu'étaient les industriels. » Or, l'origine des fonds influence les résultats des études.

Conflits d'intérêt