Erwan Seznec
OGML'ONU sème le trouble
L'année internationale de la pomme de terre décrétée par l'ONU ressemble fort à une campagne déguisée en faveur des OGM.
Ce n'est pas un gag : 2008 a été décrétée « année internationale de la pomme de terre » par les Nations unies. Il s'agit d'inciter à la culture du tubercule là où elle n'est pas traditionnelle, comme en Afrique équatoriale ou dans le Sud-Est asiatique, et de l'encourager dans des pays où elle émerge, comme l'Inde. La patate remède à la faim dans le monde ? Après tout, elle a amélioré l'ordinaire des Européens au XVIIIe siècle. Mais aujourd'hui, la pomme de terre est la quatrième plante la plus cultivée au monde et le marché de la semence, colossal, est âprement disputé, notamment à coups de variétés OGM. En effet, les initiatives se multiplient pour tenter d'imposer des hybrides génétiquement modifiés partout sur la planète, ce qui suscite de fortes réticences. Nombre d'experts craignent que les producteurs ne deviennent dépendants des multinationales détentrices des brevets, sans oublier les enjeux en termes environnementaux et de santé publique. Tous les gros industriels veulent leur part du gâteau. Monsanto a élaboré une variété, la « Newleaf Bt », qui produit son propre insecticide. D'autres auraient été testées en Afrique du Sud avec le soutien de l'USAID, l'Agence américaine pour le développement international. BASF, de son côté, propose deux patates OGM. La première est résistante au mildiou
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