Fabienne Maleysson
OGMCherchez l'intrus
Alors que les cultures de végétaux transgéniques pourraient être à nouveau autorisées sur le sol européen, la cohabitation avec les agricultures conventionnelle et bio s'annonce délicate. Risques de contamination, responsabilité en cas de litige... autant de questions à régler avant toute levée du moratoire.
L'affaire semble désormais entendue. Selon toute vraisemblance, la levée du moratoire sur la culture des plantes génétiquement modifiées au sein de l'Union européenne n'est plus qu'une question de mois. Cette interdiction provisoire avait été décidée en 1999, les Quinze estimant qu'une réglementation précise sur la traçabilité et l'étiquetage des organismes génétiquement modifiés (OGM) constituait un préalable à tout développement à grande échelle de ces cultures(1). Aujourd'hui, les règlements en question sont en passe d'être adoptés et nombreux sont ceux qui poussent à la roue pour une levée rapide du moratoire. Au premier rang desquels, bien évidemment, les semenciers producteurs d'OGM. Mais aussi David Byrne, le commissaire européen à la Santé et à la Protection des consommateurs (!), qui trouve les États membres «excessivement timides» et les exhorte vivement à convaincre leurs citoyens de l'absence de risque imputable à ces plantes.
Un vrai casse-tête
Pourtant, tout est loin d'être réglé. Une question turlupine en ce moment agriculteurs et
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