
Élisabeth Chesnais
Bien que la France reste championne du nucléaire, les fournisseurs d’énergie ne jurent plus que par l’électricité verte. Réel engagement ou tour de passe-passe ? Le dessous des cartes.
À quelques exceptions près, les fournisseurs d’énergie ne jurent plus que par les offres d’électricité renouvelable. Un chiffre suffit à donner une idée de la frénésie de vert qui s’est emparée d’eux. Ainsi, 70 % des offres d’électricité proposées au grand public par la vingtaine d’acteurs qui se partagent le marché s’affichent désormais « 100 % vert ». Certes, on y trouve des petits fournisseurs peu connus, des start-up de l’énergie qui font beaucoup de buzz, mais aussi tous les mastodontes du secteur. À commencer par Engie qui, depuis l’automne 2016, ne commercialise plus que des offres d’électricité « 100 % verte ». C’est également le cas du groupe Total. Devenu fournisseur d’électricité en 2016 en rachetant le fournisseur belge Lampiris, il se présente désormais comme « votre fournisseur d’électricité verte » sous le nom de Total Spring. Même EDF s’y est mis avec ses offres de marché « Vert électrique ». Et puis, l’enseigne Leclerc, qui vient de faire son entrée sur le marché de l’électricité, ne propose que du « 100 % vert ». Enfin, si sa filiale Cdiscount énergie résiste, le groupe Casino fait lui aussi une offre renouvelable avec Greenyellow.
Au vu de cette profusion d’offres vertes, on
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Élisabeth Chesnais
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