ENQUÊTE

Numéros surtaxésToujours plus nombreux

Seul moyen de contacter les banques, Air France, la SNCF, les fournisseurs d'accès à Internet, les services après-vente ou encore les administrations, les numéros spéciaux génèrent en France un chiffre d'affaire annuel supérieur à deux milliards d'euros. Montant supporté en grande partie par les consommateurs.

Quelques rares députés s'en sont émus en début d'année devant l'Assemblée nationale : alors que la loi prévoit depuis juin 2004 que le Conseil d'État dresse chaque année, par décret, la liste des « services sociaux » accessibles via des numéros spéciaux gratuits, aucun texte n'a encore été publié. Et en fait de gratuité, c'est la jungle des numéros surtaxés qui s'étoffe chaque jour un peu plus. Y compris pour joindre les Caisses d'allocations familiales, les Assedic, l'ANPE, la Sécurité sociale et un nombre conséquent d'hôpitaux et de cliniques. Désormais, l'usager qui veut contacter ces organismes publics et établissements de soins doit, la plupart du temps, en passer par un numéro qui commence par 08. Même pour délivrer des informations sur la grippe aviaire, le ministère de la Santé a mis en place un numéro surtaxé (0 825 302 302 à 0,15 euro la minute).

Les administrations font toutefois preuve d'un minimum de décence : les numéros qu'elles ont choisis ne sont pas les plus onéreux de la palette des numéros spéciaux. Au mieux, ce sont des numéros Azur (0810, 0811), facturés au prix

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Anne-Sophie Stamane

Anne-Sophie Stamane

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