ENQUÊTE

Numéros surtaxésIls ont la vie dure

Deux ans après l’entrée en vigueur de la loi visant à en limiter l’usage, les numéros surtaxés sont encore trop répandus.

Ils devaient progressivement s’effacer, laisser la place à des numéros de téléphone aux tarifs plus raisonnables. Depuis le 1er janvier 2009, plus aucune entreprise n’a le droit d’obliger ses clients à composer un numéro surtaxé pour suivre le déroulement d’une commande, faire jouer une garantie ou exercer leur droit de rétractation. Exit, donc, les numéros en 089 au tarif exorbitant ou ceux commençant en 082, à peine moins chers. Idem pour les numéros à quatre chiffres, dès lors qu’ils sont surtaxés. Même les numéros en 081, dits « au tarif local », doivent être mis au placard. Estimant que leur tarif n’est plus en adéquation avec la réalité actuelle du marché, l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) les considère comme des numéros surtaxés.

À l’origine, les numéros surtaxés avaient été créés pour accéder à des services à valeur ajoutée par téléphone (météo, horoscope, horaires de cinéma…). Séduites par les reversements générés, de nombreuses entreprises les ont utilisés à tort et à travers, pour leurs assistances techniques, leurs services client, leurs standards, etc. Et tant pis si les clients devaient payer plusieurs dizaines d’euros pour obtenir une information ou résoudre un litige. Face à la grogne des consommateurs, les autorités

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