ENQUÊTE
Numéro d’urgence 114

Appeler les secours sans entendre ou sans parler

Avant 2011, les personnes sourdes, malentendantes, muettes ou aphasiques ne pouvaient pas joindre les secours en étant seules. Le 114 a comblé ce besoin vital.

Le plateau ressemble à ceux qui accueillent les assistants de régulation médicale du Samu. Derrière leurs ordinateurs, quatre agents répondent aux appels d’urgence. À y regarder de plus près, quelques différences sautent aux yeux. À commencer par les témoins lumineux sous les écrans de suivi et au-dessus de la porte d’entrée, et les webcams. Lors de chaque communication, en plus des sonneries habituelles, des boîtiers vibrent et émettent des flashs. Ce centre d’appels, c’est celui du 114, un numéro qui permet de joindre les secours lorsqu’on ne peut pas entendre ou parler. Cette égalité d’accès n’existait pas avant 2011, date de son lancement.

Inscription dans la loi

Auparavant, l’inscription du principe de ce numéro public gratuit dans la loi, en 2005, avait acté la volonté de résoudre cette grave disparité entre les citoyens. « Avant ça, c’était la débrouille pour contacter les secours : il fallait passer par la famille, les voisins, un promeneur…  », explique Nathalie Fasiolo, qui travaille au 114 depuis sa création dans les locaux du CHU de Grenoble (Isère). Ce choix n’a rien d’un hasard. Cet hôpital dispose de la plus grosse unité d’accueil pour les personnes sourdes et malentendantes en France. Le 114 emploie actuellement 23 agents, lesquels se succèdent sur des périodes de 12 heures, à raison de 3 à

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Audrey Vaugrente

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