Morgan Bourven
MusiqueLe blues des festivals
Baisse des subventions publiques, explosion des coûts, concurrence de puissants producteurs étrangers… Les festivals français sont dans une situation économique de plus en plus tendue.
Liquidation de l’association organisatrice du festival Lost in Limoges (Haute-Vienne), en novembre. Reprise en main par le conseil régional des Chorégies d’Orange (Vaucluse), menacées de faillite, en mars. Annonce de l’arrêt du Festival de Martigues (Bouches-du-Rhône) cet été… L’actualité des quelque 2 300 festivals français ressemble à une litanie de mauvaises nouvelles. Certes, les créations permettent encore de compenser les disparitions. Mais pour combien de temps ? En 2015, 92 festivals ont baissé le rideau et 109 sont apparus, contre respectivement 35 disparitions et 132 créations en 2013, selon l’étude Barofest parue en 2016.
Diminution des aides publiques…
Alors que 70 % des festivals sont organisés par des associations, 16 % par des structures publiques et seulement 6 % par des sociétés commerciales, la tendance des collectivités à réduire leurs dépenses, et donc les subventions, fait des dégâts. « Si la souplesse structurelle des festivals leur a sans doute permis de s’adapter à ces baisses plus facilement que ne le font les lieux permanents, un seuil semble toutefois atteint, en deçà duquel les ajustements vont devenir très difficiles », alerte l’ancien maire (PS) de Toulouse (Haute-Garonne), Pierre Cohen, dans un rapport remis en 2016. Le
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