ENQUÊTE

Moteurs de recherche alternatifsDes résultats pas si nets

Sur Internet, des dizaines de moteurs de recherche alternatifs à Google misent sur la carte éthique ou écologique : chacune de vos recherches contribuerait à planter un arbre ou financer un projet solidaire. D’autres affirment qu’ils protègent vos données ­personnelles. Sont-ils si irréprochables ?

Pourquoi la France, dans l’Internet, fait-elle figure d’exception ? Alors qu’aux États-Unis, au Japon ou encore en Russie, Google partage la recherche sur le Web avec d’autres moteurs, ici, comme dans d’autres pays d’Europe, le géant étouffe la concurrence. En France, 95 % des recherches passent par Google (1). Ailleurs, c’est nettement moins. En Corée du Sud, par exemple, sa part de marché n’atteint même pas 50 % ! Une telle domination est effrayante : l’absence de concurrence permet toutes les dérives.

Les initiatives qui contrent cette hégémonie sont donc bienvenues. En France, des dizaines de moteurs de recherche alternatifs sont accessibles. Il y a bien sûr Bing, le moteur de recherche de Microsoft, et Yahoo, qui totalisent péniblement 6 % du marché. Mais il y en a une myriade d’autres, comme Ecogine, Ecosia, Ixquick, Lilo, Qwant, DuckDuckGo ou encore Startpage… Ceux-là sont moins connus, mais leurs promesses sont alléchantes. Pour se démarquer de Google, les moteurs alternatifs ont en effet trouvé deux arguments en béton. Les uns jurent qu’ils protègent notre vie privée : ils n’enregistrent

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Camille Gruhier

Camille Gruhier

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