
Stéphany Gardier
Plusieurs centaines d’euros par mois, c’est ce que coûtent les plus récents médicaments contre les migraines chroniques. Une somme entièrement à la charge des patients, faute d’accord entre les autorités et les labos.
La commercialisation, il y a 30 ans, de nouveaux médicaments contre les crises de migraine, les triptans, avait marqué un vrai tournant. Ensuite, les nouveautés ont été rares jusqu’à l’arrivée, en 2019, de l’érénumab (Aimovig), premier d’une classe appelée anticorps anti-CGRP. Il en existe aujourd’hui quatre. Ce sont des traitements de fond qui visent à réduire la fréquence des crises. Mais peu de Français en bénéficient, pour deux raisons. D’une part, ils sont réservés à un nombre restreint de personnes : plus de 8 crises de migraine par mois, en échec d’au moins deux traitements de fond et sans antécédent cardiovasculaire. D’autre part, la Sécu ne les rembourse pas. Une situation assez exceptionnelle puisque ces anticorps sont remboursés dans plus de 20 pays européens. Patients et spécialistes dénoncent cet état de fait qui nourrit de graves inégalités. « Le coût mensuel de ces traitements est d’environ 250 €. Certains patients arrivent à le payer durant quelques mois, mais cela reste compliqué à long terme », souligne le Dr Cédric Gollion (1), neurologue au CHU de Toulouse et membre de la Société française d’étude des migraines et céphalées (SFEMC). Le seul traitement qui peut être obtenu
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Stéphany Gardier
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