Fabienne Maleysson
MétéoBrouillard sur les prévisions
Journaux, radios, télés, Internet ou serveurs vocaux, les moyens de s'informer sur les prévisions météo sont légion. Le hic : ces différentes sources ne sont pas toujours d'accord entre elles. Explications.
Ca ne rate jamais. Lorsque ce cadre de Météo France révèle sa profession, la réaction est immédiate. «La première chose que l'on me dit c'est "vous vous trompez tout le temps", la deuxième c'est "au fait, qu'est-ce que vous prévoyez pour demain ?" Un peu contradictoire, non ?» Toujours plus avides d'informations et habitués à tout maîtriser, nous avons du mal à admettre que les prévisions météo ne soient pas une science exacte, mais un métier d'une grande complexité. Prévoir, c'est d'abord observer. Météo France déploie à cet effet des moyens extrêmement variés: des stations départementales, mesurant température, humidité et pression à un endroit précis, aux satellites, en passant par les radars détecteurs de pluie, les ballons-sondes, etc. «Malgré tout, cette observation est entachée de beaucoup d'incertitudes, explique Robert Sadourny, ancien chercheur en météorologie au CNRS et auteur de Peut-on croire la météo ?(1). Il n'y a pas de stations météo au milieu des océans, peu dans les pays en voie de développement ; quant aux mesures opérées par satellite, elles manquent de précision. Donc, l'état de l'atmosphère n'est connu que de façon très fragmentaire. Or, le temps d'ici vient d'ailleurs...»
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